Toujours un grand passionné par la qualité de la langue française et par l’écriture

par Denise Boutin, rédactrice en chef

Originaire d’un village situé aux limites nord des Cantons-de-l’Est, Raymond Paradis a une formation d’enseignant, spécialisé en docimologie, l’art de mesurer les apprentissages scolaires.

Une rencontre avec Raymond Paradis du Conseil régional de Montréal est une aventure linguistique hors du commun. Cet amant de la langue française, avec ses 82 ans bien sonnés, ne cesse de nous émerveiller par ses connaissances de la langue de Molière et sa curiosité intellectuelle. Durant toute sa carrière, il a transmis son amour, dans un premier temps, à ses élèves, puis aux futurs professeurs de français.

Une enfance dans la région Chaudière-Appalaches

Né dans le village de Saint-Jacques-de-Leeds, Raymond a côtoyé différentes ethnies.

La chaîne des Appalaches, qui se prolonge jusqu’en Gaspésie, cachait en son sein des milliers de roches qu’il a ramassées pour libérer le sol afin de cultiver de pommes de terre. Son père était agriculteur et charpentier-menuisier. Il a également été conseiller municipal. Sa mère était musicienne. Il appartenait à une famille très pieuse qui récitait le chapelet tous les soirs, « Une famille qui prie est une famille unie », phrase célèbre du cardinal Léger. C’est ce que nous sommes, souligne Raymond.

Dans l’école de rang qu’il a fréquentée, œuvrait une enseignante dont la pédagogie laissait à désirer, souligne Raymond. « Je savais qu’il y avait trois personnes en Dieu, mais j’ignorais les chiffres romains, le triangle de Pythagore et l’Alaska. » C’est un religieux visitant son école qui a invité ceux qui le désiraient d’aller étudier dans un bon pensionnat. C’est ce qu’il fit. À cet endroit, il a reçu la formation de pédagogue. Cela lui a ouvert la carrière d’enseignant.

Carrière professionnelle

Il a enseigné aux niveaux secondaire et universitaire, fut journaliste pour le journal Les Enseignants, et consultant en francisation à l’Office québécois de la langue française. À titre de professionnel au ministère de l’Éducation, il y a été conseiller pédagogique, responsable de l’évaluation de la scolarité des enseignants du Québec et provenant de l’étranger, par la, suite il a été consultant à l’Office québécois de la langue française (OLQFG), pour la révision de manuscrits.

Éditeur et auteur prolifique

Fondateur des Éditions Marie-France, il y a publié quelques cinquante cahiers d’activités d’éveil pour les élèves de la maternelle. Il a aussi fait paraître des guides d’écriture et d’orthographe simplifiée, notamment destinés aux élèves du secondaire, à l’École des écrivains, ainsi que deux romans pour enfants, Le Petit Dragon vert et Le piano qui jouait tout seul, aux Éditions de la paix.

Il aime écrire, mais aussi réviser. Et de préciser Raymond, j’aime fouiller un texte et y trouver des erreurs.

Et, à la retraite

Et, même à la retraite, depuis 1987, il poursuit son travail de réviseur linguistique auprès de la maison d’édition qu’il a fondée et pour le bulletin Le ProActif. Durant trois mandats, il a été membre du conseil d’administration du Conseil régional de Montréal.

Raymond est membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois, de l’Association des auteurs de la Montérégie et de l’Association des amis de la poésie. Il est aussi musicien. Tout en chantant, il joue du piano, du violon et de la guitare. Voici un poème de Raymond :

Auteur prolifique de livres scolaires

Aux Éditions Marie-France

De la maternelle jusqu’au 2e cycle du primaire ainsi qu’au 1er et 2e cycle du secondaire  (de 1974 à 2009)

Autres maisons d’édition : Baby-sitter- roman-jeunesse, Parenthèses, 2001; Devenez un as de l’orthographe d’usage : aux élèves du cours secondaire (1er cycle), École des écrivains, 2004

Ainsi que de nombreux livres rédigés en collaboration avec d’autres auteurs.